Contamination et irradiation

Effet d’un rayonnement ionisant sur l’être humain
13 juillet 2017
Le principe du rayonnement ionisant
13 juillet 2017

Nous sommes exposés en permanence à des sources de radioactivité, qu’elles soient naturelles ou artificielles. L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) étudie les expositions de la population, des personnes malades et des travailleurs soumis aux rayonnements ionisants, dans le but de mesurer leurs évolutions et de présenter aux pouvoirs publics les moyens à mettre en œuvre pour leur maîtrise.

Expositions :

De la population :
En France, l’exposition moyenne à toutes les sources de rayonnements ionisants se situe à 4,5 mSv par an, dont 2,9 est d’origine naturelle et 1,6  artificielle, médicale pour l’essentiel.

Des patients :
Environ 45 % des Français subit, au minimum, un examen médical diagnostic par an. Leur dose individuelle moyenne s’élèvera alors à 3,5 mSv, au lieur de 1,6 pour les autres Français.

Des travailleurs :
386 000 travailleurs Français sont suivis quant à leur exposition possible aux rayonnements ionisants. Parmi eux, seulement un quart sont réellement exposés avec une dose individuelle moyenne de 0,95 mSv/an.

Exposition externe :
C’est le cas lorsqu’un individu est exposé, de l’extérieur, par une source radioactive dans son environnement. Dans cel cas, l’exposition disparait dès que la source de radioactivité est éloignée de la personne ou si un blindage (écran) est disposé entre la source et l’individu.

Exposition interne :
Il y a contamination aux particules radioactives pour une exposition interne lorsque des parcelles radioactives pénètrent à l’intérieur de l’organisme. Il peut s’agir d’une inhalation des particules radioactives de l’air ambiant, d’une ingestion d’aliments contaminés parla radioactivité ou par le contact direct sur la peau ou par une plaie (contamination externe).  Il faut savoir qu’une contamination perdure tant que l’exposition en question continue, au contact du corps ou à l’intérieur de celui-ci.

Mesure de la radioactivité :

Trois unités permettent de la mesurer.

Le Becquerel :
C’est l’unité internationale de mesure de l’activité du radionucléide qui correspond à son nombre de désintégration estimé par seconde. La radioactivité d’une matière est déterminée comme le nombre de Bq à l’intérieur d’une certaine quantité de substance.  L’activité naturelle d’un individu pesant 70 kg correspond à 10 000 Bq, un litre d’eau de mer est l’équivalent de 12 Bq et un kilo de granit représente 7 000 Bq.

Le Gray :
Il est principalement utilisé en radiothérapie pour quantifier la quantité d’énergie émise par un rayonnement lors de chaque kilo de tissu  traversé. L’énergie transmise par l’atome radioactif, à l’endroit précis du corps avec lequel il entre en contact, s’appelle la « dose absorbée ».

Le Sievert :
Il s’agit d’une unité de mesure en usage dans le domaine de la radioprotection servant à mesurer l’effet d’un rayon radioactif sur un organisme vivant en tenant compte du genre de rayonnement, des doses reçues et de la réactivité des tissus traversés. Le Sievert (Sv) est le plus fréquemment utilisé pour évaluer les risques relatifs à la santé.