La radioprotection de l’oeil

Les différents types de rayonnement
13 juillet 2017

Le risque d’exposition des yeux

La vue, c’est la vie ! Combien de fois avons nous entendu cet adage qui correspond à une réalité parfois très difficile à assumer. S’il est hélas des maladies des yeux liées à une transmission héréditaire, à un incident lors de l’accouchement ou à tout autre accident de l’existence, il y a des problèmes qui peuvent être évités s’ils se traitent de manière préventive et en toutes connaissances de cause. C’est bien le cas de l’exposition des yeux aux rayonnements ionisants. Le cristallin de l’œil peut être affecté d’une manière très forte et invalidante. Parmi les soucis les plus répandus, figure la cataracte.

Des mesures de protection

Face à ce risque connu de longue date mais pas toujours pris à la mesure de la gravité, la CIPR qui est la Commission Internationale de Protection Radiologique a décidé de baisser très sensiblement la limite annuelle d’exposition du cristallin. Cela se mesure en millisieverts (mSv) et la réduction notoire  est de 150 à 20. Cette importante avancée a en outre été suivie de travaux de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique et cela a pris une dimension européenne avec une directive nommée EURATOM 2013/59.

Bonne nouvelle pour les professionnels les plus exposés

Ce risque de cataracte radio-induite inquiète particulièrement les personnes qui travaillent de près ou de loin dans le nucléaire. Mais ceux qui semblent les plus concernés, sont les professionnels de santé. Si on compte toutes les expositions non contrôlées pendant des dizaines et des dizaines d’années, cela peut entraîner un nombre d’opacités cristalliniennes, très au-dessus de la moyenne. Et n’oublions pas que cela se rajoute aux autres doses reçues par les poignets qui, comme les yeux, ne sont pas suffisamment ou pas du tout, protégés.

Que faire ?

La prise de conscience de cette affection a permis d’élaborer des pistes, en vue de limiter ces forts désagréments. Au moment des interventions chirurgicales tout d’abord. On peut ainsi surveiller la position du générateur ou de l’opérateur. Mais la solution la plus efficace et finalement la plus évidente, consiste en un port de lunettes adaptées. Cela limitera fortement les problèmes liés aux rayons X mais ne les évacuera pas totalement.

Voila donc un exemple de problème longtemps ignoré mais qui a trouvé des solutions concrètes, ce qui a réjouit les jeunes praticiens qui pouvaient hésiter à embrasser ces types de carrières, compte tenu du risque encouru.