L’exposition aux rayons X présente des risques pour le corps humain, spécialement pour les personnes qui sont très régulièrement en contact avec ces techniques. C’est particulièrement vrai pour tous ceux qui travaillent dans le domaine du nucléaire mais aussi pour les professionnels de santé dont les cardiologues, les plus exposés. Trois parties du corps échappent aux protections habituelles: les poignets, les doigts et bien sûr, les yeux. Pour ces derniers, on déplore l’apparition de cataracte qui nécessite la plupart du temps, une intervention chirurgicale.
Ce problème a longtemps été sous estimé jusqu’au jour où la très sérieuse CIPR, Commission Internationale de Protection Radiologique s’en est emparée. Ont suivi des travaux de l’Agence Internationale de l’Energie Nucléaire. La directive européenne EURATOM 2013/59 a été publiée sur ce sujet et un projet de spécialistes, nommé Oramed, a aussi permis de sérieux progrès . Ce furent de bonnes nouvelles pour les professions concernées et cela a sans aucun doute relancé les vocations de jeunes praticiens qui hésitaient à se lancer dans certaines carrières, compte tenu de ces dangers.
Face à ces risques pour le cristallin de l’œil dûs à ces rayonnements ionisants, les mesures habituelles comme le port de lunettes ou les dispositions spéciales dans les salles d’opérations et les postes de travail ( position du générateur, des protections, de l’opérateur…) sont apparues bien insuffisantes au regard de l’ampleur du problème. La véritable avancée en fait a constitué en une mesure plus fréquente de l’intensité des radiations. Cela a permis de décider un abaissement légale important: désormais le plafond toléré n’est plus à 150 millisieverts (mSv) mais à 20 millisieverts (mSV).C’est une différence considérable qui apporte enfin une réponse raisonnée à ce problème.